Si j’aurais su… Pourquoi c’est faux ?
Parce que les si n’aiment pas les R. Allez ! je vous explique comment ça fonctionne.
Une hypothèse avec si peut porter sur le présent ou sur le futur ou sur le passé.
Mais il faut faire attention au temps utilisé. Je vous explique comment cela fonctionne au présent, ensuite au futur et enfin au passé. Nous comprendrons ainsi pourquoi les SI n’aiment pas les R. Et ensuite nous ferons un exercice pour voir si c’est acquis. Avant de commencer abonnez-vous à ma chaîne, activez les notifications et soutenez-moi avec un petit pouce.
Hypothèse sur le présent.
On fait une hypothèse sur le présent quand on imagine un fait ou une chose qui n’existe pas ou qui n’est pas vrai au moment où on le dit.
Par exemple :
Si j’avais de l’argent, j’achèterais une maison.
Le premier verbe est à l’imparfait de l’indicatif et le deuxième au conditionnel présent.
On doit utiliser l’imparfait de l’indicatif pour faire une hypothèse sur le présent. Ici l’imparfait est utilisé dans sa valeur modale, il n’y a pas de valeur de passé. Et donc on ne peut pas dire si j’aurais de l’argent.
Voyons d’autres exemples :
Si j’étais toi, je laisserais les autres s’exprimer.
S’il était moins fier ce serait plus simple.
Ici on ne peut pas dire “si je serais toi”.
Ne dites pas “s’il serait moins fier”. C’est une erreur.
Hypothèse sur le futur.
On fait une hypothèse sur le futur quand on n’est pas certain qu’une chose arrive.
Mais le futur, il est toujours incertain, non ? pas faux ! Je vous l’accorde le futur est toujours incertain mais ça permet de former des conjectures plus ou moins vraisemblables.
Prenons un exemple :
Si j’ai du temps, je viendrai dimanche.
Donc vous voyez ici pour faire une hypothèse sur le futur si est suivi d’un verbe au présent au présent de l’indicatif. Et le deuxième verbe est au futur simple. Avoir du temps, si j’ai du temps, c’est la condition à ma venue. Je peux ne pas avoir le temps, auquel cas je ne viendrai pas dimanche. On doit utiliser le présent de l’indicatif après si pour faire une hypothèse sur le futur.
Voyons d’autres exemples :
S’il fait beau samedi, on ira au parc.
Si Maxime arrive tôt, on pourra dîner avec lui.
Hypothèse sur le passé.
On fait une hypothèse sur le passé quand on imagine une chose, un fait qui n’a pas existé, qui ne s’est pas passé ou bien on fait une hypothèse sur le passé pour exprimer un regret, un reproche.
Si j’avais eu du temps, je serais venu la semaine dernière.
Si j’avais eu du temps, je serais venu la semaine dernière.
On doit utiliser le plus-que-parfait de l’indicatif.
Si “j’avais eu” du temps c’est le plus-que-parfait du verbe avoir. Et le conditionnel passé “je serais venu” pour faire une hypothèse sur le passé. Et donc on ne peut pas dire “si j’aurais eu du temps”.
Voyons d’autres exemples.
S’il avait écouté ses amis, il n’en serait pas là maintenant.
Si j’avais été mieux informé, j’aurais fait d’autres choix.
Donc dans la première phrase “s’il aurait écouté ses amis” n’est pas possible. Il faut dire “s’il avait écouté ses amis” et dans la deuxième phrase on ne peut pas dire “si j’aurais été mieux informé”, c’est incorrect.
Il faut dire “si j’avais été mieux informé”.
Il faut un plus que parfait après si pour faire une hypothèse sur le passé. C’est comme ça, c’est la règle.
Alors ce moyen mnémotechnique ne concerne pas les verbes se terminant par -rer à l’infinitif ainsi que les verbes Cocos comme couvrir, offrir, ouvrir, rouvrir…
Si vous ne connaissez pas les verbes Cocos je vous invite à regarder ma vidéo sur la conjugaison des verbes Cocos.
Alors on va prendre le cas du verbe libérer, par exemple, le verbe libérer se termine par -rer et par conséquent l’imparfait de libérer c’est “libérais”
Si tu libérais de l’espace dans son ordinateur, il irait plus vite.
Le conditionnel présent est “libérerais”.
Dans les deux cas, dans les deux cas on entend le son -rais.
Deuxième exemple.
Si tu offrais des fleurs à ta mère, elle serait contente.
Ici c’est le verbe offrir et l’imparfait est “offrais”.
On entend le son -rais. Et par conséquent vous devez être vigilants quant à l’utilisation des temps. C’est bien l’imparfait qui suit ou bien le présent ou encore le plus-que-parfait et il faut s’y tenir.
Je vous laisse le temps de faire une capture d’écran.
“Moi si j’étais un homme, je serais capitaine.” Ça marche pas pour moi du coup.
“Si j’avais un marteau…”
Et c’est pour cette raison que l’on dit que les “si” n’aiment pas les R.
Vous avez compris ? alors on vérifie tout ça en faisant un petit exercice.
Faisons à présent un petit exercice pour vérifier que tout est bien compris voici quatre phrases :
Il s’agit de trouver les erreurs et de les corriger.
On corrige ensemble.
Première phrase :
Si tu serais riche, tu ferais quoi ?
Où est l’erreur ?
Si tu serais riche c’est incorrect, n’est ce pas ? qu’est-ce qu’il faut dire ?
Si tu étais riche… très bien !
C’est donc une hypothèse sur le présent. Pour cette raison, on a besoin ici d’un imparfait.
Si vous étiez riches, vous feriez quoi ? Écrivez en commentaire, si vous étiez riches, vous feriez quoi ? j’attends vos commentaires.
Phrase numéro 2 :
Il lui dira si elle sera d’accord.
Vous aussi vous avez les oreilles qui saignent ?
Où est l’erreur ?
“sera” oui ! que faut-il écrire ? “si elle est d’accord”, exactement.
C’est une hypothèse sur le futur.
Il lui dira si elle est d’accord.
Une troisième phrase.
Si j’aurais pu, je te l’aurais donné.
J’ai encore les oreilles qui saignent.
Où est l’erreur ?
Eh oui !
“Si j’aurais pu” est incorrect. Que faut-il dire ?
“Si j’avais pu”, exactement.
Si j’avais pu, je te l’aurais donné.
Quatrième phrase :
Je ne l’aurais pas fait si tu me l’aurais demandé.
Je vous l’ai dit si n’aime pas R.
Où est l’erreur ?
Si tu me l’aurais demandé… exactement.
Que faut-il dire ?
Si tu me l’avais demandé. Oui, exactement.
Je ne l’aurais pas fait, si tu me l’avais demandé.
Et voilà, c’est tout pour cette leçon.
Et maintenant, vous savez pourquoi on dit si n’aime pas R.
À bientôt !