Je sais bien que je te l’ai trop dit, mais je te le dis quand même.
Je sais bien que je te l’ai trop dit, mais je te le dis quand même. Ch’ais ? … c’est quoi ça ?
Aujourd’hui, on aborde un point qui est très important et que vous ne trouverez pas dans votre manuel de français. On travaille sur la prononciation du pronom sujet « je ».
Comment on prononce « je » en français familier ? Avant de commencer, abonnez-vous à ma chaîne, activez les notifications et soutenez-moi avec un petit pouce.
Et voilà, je vous ai préparé une fiche pour suivre cette leçon. Cliquez sur le lien qui est dans la description, ici ou ici, peut-être, ou là, je ne sais pas, et vous pourrez ainsi imprimer le document et le compléter pendant la leçon. Si vous n’avez pas d’imprimante, eh bien, prenez des notes, le maximum de notes pour bien suivre cette leçon. À la fin, il y aura un exercice d’application.
C’est parti. En français familier, « je » se prononce parfois « ch ». Je pense… Non, je crois pas, je crois pas. Ah, je peux pas, je peux pas, non, ça je peux pas.
Je suis bien là, et vous, vous êtes bien ? Je fais rien, je fais rien, je fais rien du tout.
Vous avez entendu ? Eh bien, ici, « je » est prononcé « ch », et ça signifie la même chose. C’est un peu moins poli, un peu moins élégant peut-être. Ça se dit beaucoup, mais franchement, ce n’est pas très soutenu. En même temps, c’est comme ça que les gens parlent.
Quand « je » est suivi d’un mot qui commence par le son…, on prononce…, on prononce…, on prononce…, on prononce… Par exemple, je sais bien, je sais bien, va se prononcer « ch’ais bien », « ch’ais bien ».
Je fais du sport, je fais du sport, va se prononcer « je fais du sport, je fais du sport ».
Je crois, je crois, va se prononcer « je crois, je crois ».
En français familier, généralement, on ne prononce pas le « ne » de négation. Donc, « je ne sais pas » va se prononcer « ch’ais pas, je sais pas, je ne fais rien, je ne fais rien » va se prononcer « je fais rien, je fais rien, je ne crois pas, je ne crois pas » va se prononcer « je crois pas, je crois pas ».
Mais « je crois pas » ou encore « je ne peux pas » va se prononcer « ch’ peux pas, ch’ peux pas ». Bien sûr, ce n’est pas obligatoire. Vous pouvez toujours dire « je crois pas » ou « je ne crois pas », ça ne pose aucun problème.
Cependant, il est possible que, quand on vous parle, eh bien, votre interlocuteur dise de cette manière. Dans un contexte familier, ça ne pose aucun problème avec ses amis, avec la famille, avec une famille d’accueil, par exemple. Ça ne pose absolument aucun problème.
Par contre, dans un cadre professionnel, quand on doit… quand on a à utiliser du français soutenu, alors je vous déconseille d’utiliser cette manière de dire. Si vous avez un doute, prononcez toujours « je » comme il se doit. Vous vous habituerez peu à peu à la manière de bien le prononcer.
Bien, faisons à présent un exercice. Je vais vous dire des phrases en français familier, et vous allez devoir les réécrire en français standard. Attention, je vais prononcer dans chaque phrase « je » de manière familière. Vous êtes prêts ? On y va.
Je te crois pas, je te crois pas, je te crois pas, vous écrivez…
Numéro deux : Je t’attends chez moi à 5 heures.
Je t’attends chez moi à 5 heures, je t’attends chez moi à 5h.
Numéro 3 : Je suis pas sûr, je suis pas sûr, je suis pas sûr, je suis pas sûr, je suis pas sûr. Numéro 4 : Je suis de Paris.
Je suis d’Paris, je suis pas d’Paris, de Paris, je suis, je suis de Paris. Si je prononce très doucement, ça donne : Je suis de Paris. Je suis de Paris.
Numéro 5 : Je te donne quoi, je te donne quoi, je te donne quoi, je te donne quoi.
Numéro 6 : Je fais du sport, je fais du sport, je fais du sport, je fais du sport.
Numéro 7 : Je peux pas t’aider. Je peux pas t’aider, je peux pas t’aider, je peux pas t’aider, je peux pas t’aider.
Numéro 8 : Je pourrai venir demain.
Je pourrai venir demain, je pourrai venir demain, je pourrai venir demain, je pourrai venir demain, je pourrai venir demain, je pourrai, je pourrai venir, je pourrai venir demain.
Numéro 9 : Je crois qu’on peut le faire.
Je crois, je crois qu’on peut le faire, je crois qu’on peut. Je crois qu’on peut le faire. Je crois qu’on peut le faire. Si je le dis très doucement, je crois qu’on peut le faire, je crois qu’on peut le faire.
Numéro 10 : Je comprends rien.
Je comprends rien, je comprends rien, je comprends rien, je comprends rien.
Numéro 11 : Je trouve ça super.
Je trouve ça super, je trouve, je trouve ça, je trouve ça super.
Numéro 12 : Je te trouve pas très drôle, je te trouve pas très drôle, je te trouve pas très drôle, je te trouve pas très drôle.
Voilà pour cette dictée. Ce n’est pas évident. Vous avez entendu, j’ai prononcé ces phrases de manière familière avec à la place du son « je », j’ai prononcé « ch » systématiquement.
Encore une fois, tout le monde ne prononce pas comme ça. C’est surtout dans la région de Paris. C’est vrai aussi dans tous les pays de la Loire, dans le nord de la France, je crois aussi dans l’est de la France. C’est moins fréquent, il me semble, dans le sud de la France, mais actuellement tout le monde se mélange.
On entend très souvent cette manière de prononcer dans les films. J’espère que grâce à cette petite leçon, vous serez désormais capable de comprendre quand les gens utilisent ce mot, prononcent ce sujet si important.
Au début de la vidéo, j’ai chanté une chanson. Vous la connaissiez ? Je vous donne le titre, vous écrirez, vous essaierez de trouver l’auteur.
La chanson s’appelle « Je te le dis quand même ».
Je te le dis quand même, je te le dis quand même, je te le dis quand même. C’est une chanson vraiment très connue des années, peut-être 90, je crois, et elle a eu un succès phénoménal.
Et dans cette chanson, le chanteur prononce, pas à chaque fois, mais presque « ch » à la place de « je ». Si vous l’écoutez bien, il dit alors, je la reprends avec vous, il dit : « Mais, mais je trouve pas de refrain à notre histoire, mais je trouve pas de refrain, mais je trouve pas de refrain, mais je trouve pas. » Ça signifie « mais je ne trouve pas de refrain à notre histoire ».
Tous les mots qui viennent sont dérisoires, et ensuite il dit : « Je sais bien que je te l’ai trop dit, ici ça signifie je sais bien, je sais bien que je te l’ai, je te l’ai, je sais bien, je te l’ai. »
Je sais bien que je te l’ai trop dit, mais je te le dis quand même, et la dernière phrase, c’est « je t’aime », et non pas « je t’aime ».
Attention, une même personne peut tout à fait mélanger les deux manières de dire. On peut entendre les deux manières de dire dans une même chanson par la même personne. Ce n’est donc pas fixe, et vous êtes donc libre de le dire ou de ne pas le dire.
Il est très important de comprendre que c’est la même chose. Et quand on dit « je sais », beaucoup plus familier, plus relâché, c’est moins joli à entendre, c’est moins joli à entendre. Je sais bien que je te l’ai trop dit, mais je te le dis quand même…
Voilà, c’est tout pour cette vidéo. J’espère qu’elle vous a été utile. À bientôt.
Ouais, je crois qu’ils ont compris, je crois qu’ils ont compris. Je suis sûr, je suis sûr qu’ils ont compris. Oui, je suis sûr, je suis sûr.
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