Du même recueil : rondel de l’adieu ∣ argument ∣ les plus beaux vers ∣ le pèlerin
Edmond Haraucourt – Rondel de l’adieu
Partir, c’est mourir un peu,
C’est mourir à ce qu’on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.
C’est toujours le deuil d’un vœu,
Le dernier vers d’un poème ;
Partir, c’est mourir un peu,
C’est mourir à ce qu’on aime.
Et l’on part, et c’est un jeu,
Et jusqu’à l’adieu suprême
C’est son âme que l’on sème,
Que l’on sème en chaque adieu :
Partir, c’est mourir un peu…
Du même recueil : rondel de l’adieu ∣ argument ∣ les plus beaux vers ∣ le pèlerin