Ça dégringole. Le classement PISA permet aux pays de se situer par rapport aux autres en matière d’éducation. Les résultats en sciences, en maths et en lecture sont pris en compte et on peut faire la liste des bons et des mauvais élèves des pays de l’OCDE.
C’est l’Asie qui brille dans le classement 2009. La Corée se place deux fois en tête et le Japon et la Chine ne sont pas loin. Shanghai serait première du classement si on mélangeait les résultats des villes et des pays.
En Europe, c’est la Finlande qui fait rêver la plupart des systèmes éducatifs. Ce classement est très utile car certains pays comme l’Allemagne ont pris conscience de leur faiblesse et ont travaillé activement pour améliorer leurs résultats. C’est également le cas du Portugal qui a réformé en profondeur ce qui fait la fierté du gouvernement et donne aux Portugais de meilleures chances à l’échelle européenne. Et la France ? me direz-vous. Et bien, ce n’est pas formidable. Pour tout dire, c’est même très moyen. Les résultats des précédents classements n’étaient pas brillants et ceux du dernier le sont encore moins. La France se place à la vingt-deuxième place en lecture, soit huit places moins bien qu’en 2003. En mathématiques, les enfants français sont également à la vingt-deuxième place, c’est 12 places moins bien qu’en 2003. Et enfin, en sciences, les élèves français étaient classés à la dixième place, ils sont aujourd’hui à la vingt-septième.
Plus grave, les résultats montrent que l’écart entre les meilleurs et les moins bons ne cesse de croître laissant présager une société encore plus inégalitaire. C’est donc avec une certaine inquiétude que les responsables français ont entendu ces résultats. Le pays se donnera-t-il les moyens de changer sa manière d’éduquer ? Allons-nous renoncer au redoublement et améliorer l’accompagnement des élèves en difficulté comme l’a fait le Portugal ? Devons-nous nous inspirer un peu plus des méthodes asiatiques qui permettent de briller dans ces classements ? Les enseignants, les parents, les enfants, les politiciens, tout le monde se sent concerné par le problème. Il reste à trouver la manière de le résoudre. Les prochains résultats seront publiés en 2013.