Elle n’est pas tendance, elle n’a jamais suivi les tendances et déjà, il y a plus de trente ans, elle portait gros pulls et salopettes. C’est confortable aussi parce que c’est agréable aussi de ne pas être trop vue, tu vois ? C’est agréable de ne pas se balader à poil toute la journée, tu vois ? Agnès Troublé ouvre en 75 la première boutique Agnès B, B comme Christian Bourgois son époux d’alors, éditeur parisien de renom. Agnès travaille à l’ancienne.
C’est très concret. C’est ça d’ailleurs qu’il faut apprendre dans les écoles : c’est comment tombe un vêtement. Et ça, je suis pas sûre qu’il y ait assez d’occasions d’apprendre à faire tomber un vêtement bien. Moi, je travaille énormément la coupe, plus le vêtement est simple et plus en fait tout est important dans la coupe. Forcément, il faut que ça tombe bien, il faut que ça soit joli.
Le style ? Le rude côtoie le doux dans un débordement de couleur. Créé à Paris, fabriqué en France, un combat quotidien.
Quand une usine ferme avec deux cents personnes, c’est mille cinq cents personnes dans une petite ville qui sont atteintes. Et ça, c’est une responsabilité pour nous les créateurs. Et puis, les jeunes créateurs, il faut les encourager, il faut que les ateliers travaillent pour eux en France. Ils ne vont pas aller fabriquer en Chine des petites quantités. Ce qui intéresse les Chinois, c’est les plus grosses quantités. Et un jeune créateur en France, il faut qu’il travaille en France.
Passieux, la rue le graphe, la photographie… la galerie existe depuis 83. Aider, produire, promouvoir les nouveaux artistes à travers une fondation qui va éclore dans l’année.
Pour moi, l’artiste, oui c’est quelqu’un qui a quelque chose à dire qui n’a pas encore été dit, qui n’a pas été dit comme ça. D’ailleurs Picabia disait : »Pour que vous aimiez quelque chose, il faut que vous l’ayez déjà vu ou entendu quelque part, tas d’idiots. »
Et le bio ? Il est forcément plus cher, plus délicat à travailler, mais il faut répondre à la demande des consommateurs.
Mais ça, ce n’est que même pas dix pour cent de la collection. Ce n’est pas réaliste de penser qu’on va manger bio, qu’on va s’habiller bio dans les dix qui viennent. C’est absolument fou.
International, Honk Kong, la créatrice de mode devient fleuriste, restauratrice, exploitante de salles de cinéma.
Il y a un engouement pour ce qui est français, je ne parle pas seulement pour moi, mais ils fantasment autour de la France, c’est tellement différent. Quand on vient à Paris, c’est un musée à ciel ouvert Paris.
Le groupe soutient les associations AIDES, Act up, Handicap international.
Il faudra que ce soit un siècle de partage, il faut partager, il faut partager les richesses, il faut que tout le monde partage. Ça n’ira pas si c’est pas le partage.
Partage ? Partage. Le voilà, le vrai luxe.