travail le dimanche : dialogue 1 – dialogue 2 – dialogue 3
Journaliste : Monsieur Bouchard, vous êtes boulanger, que pensez-vous du travail le dimanche ?
Boulanger : Ce que j’en pense ? Mais, c’est une catastrophe pour la profession !
Journaliste : Comment ça ?
Boulanger : Et bien, les boulangers travaillent déjà le dimanche ! Alors vous imaginez bien que dans mon cas, je ne vois pas l’ouverture des grands magasins le dimanche d’un bon oeil.
Journaliste : L’ouverture le dimanche n’est pas prévue pour tous les dimanches de l’année !
Boulanger : Rendez-vous compte : le dimanche, c’est notre plus gros jour. Je ne parle pas seulement des boulangers, c’est la même chose pour tous les petits commerçants. En autorisant les supermarchés à ouvrir le dimanche, les gens ne viendront plus faire leurs courses dans le centre ville.
Journaliste : Mais, la loi prévoit l’ouverture de seulement douze dimanches par an…
Boulanger : Faites le calcul ! Douze dimanches, c’est trois mois ! Et bien sûr, les grands magasins ouvriront les dimanches qui rapportent le plus ! Croyez-moi, c’est la mort des commerces de proximité dans les dix prochaines années. Vous ne trouverez plus un boucher, plus un charcutier, plus un boulanger en dehors des supermarchés ! Le gouvernement dit que c’est pour relancer l’emploi ! Si vous voulez qu’on embauche, il n’y a qu’à nous baisser les charges ! Voilà ce que j’ai à dire !